Je travaille dans un service public où l’inscription passe nécessairement par un appel à une plate forme téléphonique. L’autre jour, je suis appelée à la rescousse par l’une de mes collègues. Un anglais, sympathique, charmant mais anglais se présente et souhaite s’identifier auprès de notre service. Seul problème, il ne parle pas un mot de français et l’opératrice aura du mal à obtenir les informations nécessaires à son immatriculation. Qu’à cela ne tienne, LoLO est là !
Comment vous dire, l’anglais et moi c’est tout une histoire…la faute de Val…qui m’a précédé au collège et a traumatisé les professeurs de cette matière ! Je me rappellerai toujours cette rentrée en 5ème où lorsque l’enseignant faisant l’appel et découvrant mon lien de parenté avec Val, me dit «Melle, on va gagner du temps, vous prenez vos affaires et vous vous installez dans le fond ». Là, c’était le début de la fin !
Le plus cocasse est que le jour de l’épreuve d’anglais du DEUG, j’arrive en salle d’examen et retrouve Mr B. Aussi surpris que moi, il brebouille « Vous êtes Melle R., dans quel collège avez-vous suivi votre scolarité ? ». Ah non, il ne va pas me refaire le coup du fond de la classe, car Melle R. ou pas, pendant la ½ heure qui suit nous ne serons que tous les deux ! Monsieur B. s’est racheté ce jour là, malgré un anglais, approximatif et un certain stress, il gratifia ma prestation d’un 15 en me disant « je n’aurai jamais pensé que vous iriez si loin ! ». Si il savait, c’est que j’en ai fait du chemin ! J’ai pardonné depuis longtemps et à Mr B et à Val, qui depuis à repris avec succès des études d’anglais en cours du soir, et dispose d’un excellent niveau, elle !
Donc, nous voici à l’accueil, et comme j’ai décidé qu’à partir de 40 ans je vivais sans complexe, je me lance :
« Hello, I am very happy to see you », ça ne fait pas de mal. Mais ou son passé Brian et Mrs Hill de mon livre d’anglais ? !
Le Mr m’explique dans un anglais remarquable, l’objet de sa visite.
« But you, devoir…ah oui must to phone by this number to make your identification ». Devant le regard goguenard de mes collègues je poursuis :
“have you got your paper » il me tend son passeport, c’est génial il me comprend, poursuivons
« your card, you know, your green card, when you are ill » et non pas celle pour les USA.
“And your justificatif, comment on dit justificatif, paper with your adress”, je m’en sors, si si, je m’en sors j’vous dis.
Là le Mr m’explique qu’il ne dispose pas de l’ensemble des documents et qu’il devra revenir.
« No problem, you come soon, in this office, this is my name, and we make your identification with google traduction. Ah google mon sauveur ! Ben voilà, ce n’est pas si difficile, j’ai fait mon premier entretien en anglais, si Mr B. me voyait, j’en ai fait du chemin, moi j’vous le dit !
Je me retourne, l’ensemble de l’assistance, me regarde hilare.
Difficile de retranscrire en effet, ma bonne volonté, mon french accent à la Bourville, et les mimes accompagnant mes explications.
Ce n’est que plus tard, que j’ai appris que deux de mes collègues avait un excellent niveau en anglais.
LoLO le mime polyglotte